Les quotidiens donnent un bilan meurtrier de l’année qui tire à sa fin en insistant sur la mort de plusieurs personnalités victimes pour la plupart de la pandémie de Covid-19.
Lii quotidien évoque à propos une "année maudite" qui s’achève. "Comme chaque année, 2020 s’en va avec son lot de décès. Certains ont secoué les Sénégalais. Il s’agit de grosses pertes qui seront gravées à jamais dans la mémoire collective des populations", commente le même journal.
L’As s’alarme des "inquiétantes morts en cascade des VIP (personnalités)".
L’année qui tire à sa fin a surtout été "macabre" pour les personnalités, fait remarquer Le Témoin Quotidien, qui évoque les décès survenus lundi de deux d’entre elles, le maire Idrissa Diallo de la commune de Dalifort, à Dakar, et le général Mamadou Niang, un des leaders du dialogue national lancé par le chef de l’Etat et ancien ministre de l’Intérieur.
"Face à l’inéluctable mort, nous avons tendance à tout embellir par respect de la mémoire du défunt (…) Avec le décès du maire de Dalifort, pour une fois, l’unanimité est faite (…) Le défunt maire était une espèce en voie d’extinction. Tout le monde se met d’accord pour dire qu’il était un homme de convictions et de principes, fidèle également à un engagement politique", écrit Le Témoin Quotidien.
Le Soleil, lui, s’est appesanti sur le décès du général Mamadou Niang en estimant qu’avec sa disparition, "le Sénégal perd son soldat du consensus". Une allusion à la capacité de cette personnalité militaire à fédérer surtout des hommes politiques dont les divergences sont souvent très profondes.
"Le défunt était un interlocuteur de confiance de la classe politique", souligne le même journal, rappelant que Mamadou Niang a dirigé la Commission nationale de gestion de la paix en Casamance (sud) et l’ex-Observatoire national des élections, en plus d’avoir été ambassadeur du Sénégal en Guinée-Bissau, au Brésil et au Royaume-Uni.
L’Observateur se désole d’un "lundi noir pour la nation" sénégalaise, avec le rappel à Dieu d’Irissa Diallo et du général Mamadou Niang.
Le second "a vécu dans la rigueur militaire" et "est parvenu par son tract et son esprit d’ouverture à (…) trouver des consensus forts pour la consolidation de la démocratie" au Sénégal, témoigne le journal.
"Membre du comité d’initiative pour l’érection du mémorial pour les victimes du bateau ‘Le Joola’, Idrissa Diallo n’aura pas le privilège de voir se réaliser ce projet", écrit L’Observateur. Il recueille plusieurs témoignages auprès de ses proches, qui décrivent cet allié de Khalifa Sall, l’ex-maire de Dakar, comme un homme "loyal", "digne" et "engagé".
"Le Sénégal pleure depuis hier le général Mamadou Niang, dont la mission n’a pas été achevée. Mais cela n’occulte pas la peine soulevée par le départ du maire Idrissa Diallo, qui va manquer à ses administrés de Dalifort", commente Le Quotidien.
WalfQuotidien se fait l’écho des propos de l’ancien ministre Thierno Alassane Sall, lequel déclare que "le pays est entre les mains d’une petite mafia qui se partage tout". Des propos tenus au terme d’une "tournée" de huit jours que M. Sall, devenu farouche opposant depuis sa sortie du gouvernement, a effectuée dans le pays.
Vox Populi annonce que l’Assemblée nationale a posé "le premier acte" de la suppression de certaines villes, qui suscite une grosse polémique depuis qu’elle est annoncée par le ministre des Collectivités territoriales, Oumar Guèye.
Un projet de loi visant à supprimer certaines villes dont Dakar a été examiné lundi par plusieurs commissions de l’Assemblée nationale, selon le même journal. "La ville n’a plus, aujourd’hui, sa raison d’être", affirme M. Guèye, cité par Vox Populi.
Sud Quotidien se préoccupe des "crises" au sein des principaux partis politiques sénégalais. "Rewmi prend sa dose", écrit-il, en référence à la situation du parti dirigé par l’ancien Premier ministre Idrissa Seck.
Le "bras de fer (…) est engagé" entre M. Seck et le député Déthié Fall, l’un des responsables de ce parti membre de la majorité présidentielle.
Le différend découle du limogeage de M. Fall du poste de vice-président de Rewmi, après qu’il a critiqué la "vision" politique du président de la République, lequel a nommé Idrissa Seck à la présidence du Conseil économique, social et environnemental en novembre dernier.
ESF/BK
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